Conseiller d’affaires

Réussir au-delà des frontières de l’Amérique du Nord


Jeremy Laurin
Président et chef de la direction
ventureLAB

Dans ma jeune vingtaine, j’ai cofondé, à Kingston, ma première entreprise de technologie. Pendant trois ans, mes associés et moi avons travaillé dur pour la financer et la faire croître. Notre objectif, auquel nous tenions coûte que coûte, était de bâtir une clientèle à l’échelle mondiale. Plus facile à dire qu’à faire. Nos efforts ont porté leurs fruits puisque nous exploitons aujourd’hui une entreprise canadienne de haute technologie performante. D’ailleurs, le gouvernement de l’Ontario nous a remis le prix Global Exporters, qui récompense l’excellence en exportation. Tout un honneur! J’ai été invité à raconter un peu partout dans la province comment nous avons réussi à percer les marchés européen et asiatique alors que notre entreprise était si jeune.

De nos aventures, nous avons tiré des leçons qui orientent aujourd’hui la gestion de ventureLAB. En voici des exemples.

Une clientèle à l’étranger : un atout crucial

Au fil des ans, les situations difficiles m’ont fait comprendre l’importance de la percée des marchés internationaux – chose dont je n’avais pas vraiment pris conscience au premier abord.

Lors de mes déplacements ou de réunions avec des pairs, je me plaignais souvent de ne pas avoir un seul client canadien – portrait réel de ma situation d’alors. Or, il faut savoir que les marchés canadiens sont toujours plus lents à adopter une innovation d’ici. Nul n’est prophète en son pays. Mais comme entrepreneur canadien, cette réalité me dérangeait.

Je me rappelle que, durant ces premières années difficiles, un membre du conseil d’administration avait l’habitude de dire : « Une vente au Canada fait circuler les capitaux, mais une vente à l’étranger amène de l’argent frais. » Je peux affirmer que ces sages paroles sont aussi vraies aujourd’hui qu’à l’époque.

Chaque vente à l’étranger stimule l’économie canadienne

Je pense que l’élément à retenir ici, c’est que les entrepreneurs canadiens en technologie doivent, dès les premières étapes du cycle de vie de leur société, établir des stratégies solides pour mener des activités à l’étranger. Pourquoi? Parce que le succès de l’entreprise et la prospérité du pays en dépendent. Chaque dollar neuf généré par une vente à l’étranger stimule l’économie d’ici. Des petits pays comme Israël et le Danemark, et bien d’autres, ont compris ce principe il y a des dizaines d’années déjà, et l’ont solidement implanté dans leur culture entrepreneuriale.

À notre tour maintenant : davantage d’entrepreneurs canadiens doivent lancer leur entreprise pour favoriser la prospérité du Canada, et asseoir sa réputation à titre de terre fertile pour les nouvelles sociétés de technologie.

Le Canada a toujours joui d’une bonne réputation sur les plans de l’innovation et des capacités de R.-D.; après tout, nous avons inventé l’idée du téléphone intelligent! Le défi est ailleurs. C’est que l’exportation repose entièrement sur les ventes, un mot qui effraie la plupart des Canadiens. Le temps est venu de se ressaisir.

Pourquoi est-il si difficile de faire reconnaître les innovations d’ici en sol canadien? Trop souvent, nos entrepreneurs finissent par se tourner vers nos voisins américains, qui eux, reprennent nos idées et les commercialisent à l’échelle mondiale.

ventureLAB aide les entreprises canadiennes performantes du secteur des technologies à croître, et à faire augmenter leurs exportations

Pour y arriver, nous avons investi du temps et des efforts colossaux dans la conception d’ateliers intensifs et de programmes de formation. Ils ont été élaborés par des entrepreneurs, pour des entrepreneurs.

BUILD, le programme phare de ventureLAB, se fonde sur cinq grands concepts : Begin (commencer), edUcate (apprendre), Invest (investir), Launch (lancer) et expanD (croître). Ces cinq piliers sont essentiels à la conception, à l’établissement et à l’épanouissement d’une entreprise prospère. Le dernier pilier (expanD), axé sur l’expansion, s’adresse aux entrepreneurs qui ont déjà mis sur pied une société florissante, et qui cherchent à exporter ailleurs qu’aux États-Unis.

Pourquoi avoir choisi cette orientation? La réponse est simple. C’est qu’à notre avis, les jeunes entreprises canadiennes des technologies qui mènent des activités ailleurs qu’au Canada et qu’aux États-Unis se tournent vers une vraie mine d’or. Je parle en connaissance de cause. Pour une large part, les sociétés d’ici obtiendront du succès si elles réussissent au-delà des frontières nord-américaines.

Certes, un entrepreneur peut créer une affaire dans l’optique d’une vente rapide. Mais ce n’est pas le profil à privilégier. À notre avis, les entrepreneurs doivent s’efforcer de bâtir des multinationales prospères qui seront reconnues sur la scène mondiale comme des sociétés canadiennes de haute technologie, novatrices et tournées vers la croissance.

Voilà ce que l’expérience m’a appris, et je pense que cette orientation constituera de plus en plus la clé du succès pour les entreprises canadiennes des technologies. C’est l’attitude favorisée par ventureLAB, et celle que devrait encourager le Canada.


Centre régional pour l’innovation situé dans la région de York (en Ontario), ventureLAB est un organisme sans but lucratif destiné aux entrepreneurs de divers secteurs : technologies de pointe en santé, médias numériques, communications et technologies de l’information, énergies vertes, technologies propres, matériaux et fabrication de pointe.

   

JeremyLaurin

     
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