Conseiller d’affairesNeil Blair

Investissement, croissance et financement dans le marché actuel

Neil Blair
Associé, KPMG Entreprise, Toronto



Tim Prince

Tim Prince
Directeur principal, KPMG Entreprise, Toronto


Malgré les récentes perturbations économiques, le marché canadien des transactions se porte bien et, selon les négociateurs, le niveau d’activité devrait se maintenir. En dépit des fluctuations des marchés, et des indicateurs économiques contradictoires qui font perdre la tête aux investisseurs, les facteurs fondamentaux laissent entrevoir une activité transactionnelle soutenue.

Sur le plan des acquisitions, les négociateurs ont remarqué un certain nombre de signes encourageants. Malgré la constante évolution du contexte économique, au pays comme à l’étranger, les sociétés affichent un bilan nettement plus rassurant qu’il y a quelques années, car beaucoup d’entre elles disposent de liquidités importantes. De plus, le marché du crédit connaît un regain d’efficience. En effet, le secteur bancaire a réglé son problème de liquidité et les prêteurs moins traditionnels sont plus disposés à offrir des produits novateurs comme les obligations à rendement élevé. Les investisseurs sont également de retour et ils sont nombreux à vouloir distribuer des capitaux pendant qu’ils en ont.

Même son de cloche du côté des ventes, où les signes positifs quant aux activités de fusion et d’acquisition sont nombreux. Les sociétés cherchent dorénavant à croître, ce qui les amène à concentrer leurs efforts sur leurs activités principales et à mobiliser des capitaux en vue d’acquisitions. Les négociateurs s’attendent à ce qu’un certain nombre de sociétés se départissent d’actifs et d’unités administratives liés à des activités annexes. Les sociétés de placements privés se sentent également pressées de réaliser leurs investissements et de rembourser le capital à leurs commanditaires, en particulier celles qui souhaitent amasser de nouveaux fonds dans les 18 prochains mois. Par ailleurs, on note une accélération d’un mouvement fort attendu : la hausse du nombre de transactions générées par les « baby-boomers », qui entendent l’appel de la retraite et cherchent à vendre leur entreprise, maintenant qu’il est de nouveau possible de réaliser des bénéfices.

Ces signes sont observés partout en Amérique du Nord mais, en raison de sa solide performance économique, le Canada est en meilleure posture que bien d’autres pays. En fait, beaucoup d’analystes croient que le moment est idéal pour toute entreprise canadienne voulant effectuer une transaction.

Du point de vue des vendeurs, les acheteurs canadiens ont, en général, mieux traversé la crise et cherchent maintenant à consolider leur part de marché. D’ailleurs, le Canada attire beaucoup plus d’entreprises étrangères. Si les projecteurs sont actuellement braqués sur les mégatransactions dans le secteur primaire, d’autres secteurs connaissent, ou pourraient connaître, une activité intense. Or, une bonne part de cette activité vient d’entreprises qui perçoivent le Canada comme une économie stable mais florissante, et qui croient qu’en y faisant l’acquisition d’une affaire rentable, elles pourront réaliser deux ambitions : l’expansion géographique et l’acquisition d’un savoir-faire de calibre international. Cela dit, les transactions ne se font pas qu’entre entreprises. Les sociétés de capital-investissement américaines sont particulièrement actives de ce côté-ci de la frontière. Avec l’incertitude économique qui règne aux États-Unis, elles sont nombreuses à chercher des entreprises à acheter au Canada.

Les sociétés fermées et les investisseurs privés canadiens sont aussi en meilleure position que leurs concurrents internationaux pour prendre de l’expansion grâce à des acquisitions. De plus, la force du dollar canadien leur permet de faire des acquisitions outre-frontières à prix plus avantageux. Toutes ces raisons font en sorte que le marché intérieur offre des débouchés aussi prometteurs que le marché international.

Les signes d’activité sont indéniables. Mais, pour réaliser de la valeur, il faut du temps et beaucoup de doigté. Les capitaux sont là, la volonté d’investir aussi, mais le souvenir des dernières années est encore douloureux. Les investisseurs se montrent prudents, et seules les entreprises exceptionnelles et celles qui connaissent une forte croissance jouissent d’une bonne cote. Cela dit, si l’objectif visé est de créer de la valeur, c’est probablement le moment ou jamais, autant pour le vendeur qui sait se préparer et planifier les moindres détails, que pour l’acheteur qui fait un contrôle diligent et planifie l’intégration.


Le bulletin Conseiller d’affaires est publié par KPMG EntrepriseMC à l’intention des propriétaires et des dirigeants de sociétés fermées canadiennes, auxquelles KPMG Entreprise se consacre exclusivement. Pour en savoir plus sur les services qu’offre KPMG Entreprise à ces sociétés, consultez le site kpmg.ca/entreprise.




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