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Conseiller d’affairesDennis Fortnum

Un phare dans le brouillard économique

Dennis Fortnum
Associé directeur canadien,
KPMG Entreprise

Si les entrepreneurs disposaient d’un meilleur système d’alerte précoce, ils pourraient plus facilement prendre d’importantes décisions en période d’incertitude économique prolongée. C’est qu’ils sont aux premières loges : ils sont parmi les premiers à ressentir les contraintes économiques en période de ralentissement; ils sont aussi les premiers que l’optimisme regagne quand les conditions s’améliorent. À tel point que, deux fois l’an, KPMG Entreprise s’associe à Ivey pour sonder les dispositions des diplômés du programme QuantumShiftMC.

Les entrepreneurs, annonciateurs de jours meilleurs

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles économiques, un lot parfois impressionnant. Dans ces moments, il y a lieu de se rappeler que l’économie est un marathon et que, comme dans toutes les grandes courses mondiales, certaines années, le temps moyen pour se rendre au fil d’arrivée est plus long.

Cela dit, chaque année, quelques coureurs en bonne forme établissent un record personnel. Ce sont les meneurs de demain.

De même, ce sont les entrepreneurs fonceurs canadiens qui établissent des records de croissance, alors que de plus grandes organisations semblent stagner. Comparativement aux chefs de direction de sociétés bien établies, ils envisagent l’avenir immédiat d’un œil plus positif et leur vision est davantage axée sur la croissance. Cette différence pourrait bien être annonciatrice de jours meilleurs.

Les entrepreneurs dont je vous parle sont les 320 diplômés de QuantumShift, le programme de perfectionnement en leadership de la Richard Ivey School of Business et de KPMG Entreprise. Ils dirigent des entreprises qui affichent un chiffre d’affaires d’environ 25 millions de dollars et un taux de croissance annuel de 25 %. Les chefs de direction en question sont les 160 cadres provenant d’entreprises du ROB 1000 dans les secteurs primaire, secondaire et tertiaire qui ont été interrogés dans le cadre d’un sondage trimestriel.

Quelle est la plus grande différence entre les deux groupes? Près d’un tiers plus d’entrepreneurs canadiens que de cadres dirigeants prévoient embaucher. En effet, selon l’indice Ivey Entrepreneurs, 81 % des entrepreneurs dynamiques sondés prévoient accroître leurs effectifs au cours de la prochaine année, comparativement à seulement 56 % des cadres.

Sur le plan du chiffre d’affaires, presque tous les répondants, entrepreneurs et chefs de direction, se sont montrés confiants en prévoyant une hausse l’an prochain. Les entrepreneurs sont toutefois moins optimistes quant à la croissance globale de l’économie canadienne. Les deux tiers d’entre eux en prévoient une dans la prochaine année, comparativement à trois quarts des cadres dirigeants.

Plus d’entrepreneurs (44 %) que de cadres dirigeants (29 %) comptent obtenir du financement externe pour assainir leur bilan.

Mais la différence entre les plans d’embauche des deux groupes revêt une signification qui n’est pas seulement statistique. C’est un signe de reprise économique. La preuve que, comme l’a fait observer Peter Drucker il y a plus de 25 ans, les entrepreneurs cherchent toujours le changement pour y réagir et l’exploiter.

Au Canada, cette capacité à tirer parti du changement est plus importante que jamais. En octobre, 54 000 personnes ont perdu leur emploi et récemment, le ministre des Finances Jim Flaherty disait qu’à la lumière des bouleversements de l’économie mondiale, les prévisions de croissance du PIB avaient été revues à la baisse. Aux États-Unis, beaucoup de nuages sont venus assombrir l’avenir économique du pays, entre autres, la révélation concernant l’emploi. En effet, alors que le PIB croît, bien que lentement, le marché de l’emploi, lui, ne progresse pas au même rythme.

Peter Morici, l’ancien économiste en chef de la U.S. International Trade Commission, a écrit dernièrement ceci : « On observe chez les entreprises une tendance à la compression budgétaire. Ce n’est pas qu’elles s’attendent à une récession, mais disons qu’elles se préparent à enregistrer une croissance inférieure à la moyenne aux États-Unis, bien moindre en Asie et quasi inexistante en Europe. Devant ce constat, elles […] ont annoncé leur intention de réduire davantage leurs coûts, malgré une légère hausse de la demande. Cela signifie une réduction des effectifs, ce qui peut entraîner un cycle de rétroaction négative. »

Ce n’est pas le cas des entrepreneurs Ivey, dont les effectifs grossissent à vue d’œil.

« Ces entrepreneurs canadiens demeurent confiants dans leur capacité à réaliser leurs projets d’expansion », affirme Stewart Thornhill, directeur général du Pierre L. Morrisette Institute for Entrepreneurship de la Richard Ivey Business School. « Ils croient pouvoir assurer la prospérité de leur entreprise, même si les conditions économiques se détériorent. »

Selon la stratège mondiale Mona Pearl, les entrepreneurs savent anticiper l’évolution des marchés, en saisir le sens et en tirer parti. Ils pensent différemment, se servent de leur intuition, voient ce que les autres ne voient pas, visualisent ce qui n’existe pas encore et savent reconnaître une occasion quand elle se présente. De nos jours, ce sont les qualités que doit posséder tout entrepreneur.

Les entrepreneurs du programme QuantumShift, eux, affichent régulièrement un taux de croissance élevé parce qu’ils voient au-delà de l’avenir immédiat. Ils analysent leur modèle d’exploitation et le remanient au besoin pour assurer la pérennité de leur entreprise.

Voilà une excellente nouvelle, car elle laisse au moins entrevoir une lueur d’espoir comparativement aux autres sombres scénarios envisagés. Mais ce n’est pas tout. À force de travailler avec des entrepreneurs, j’ai appris à ne jamais les sous-estimer. Déjà, l’avenir s’annonce plus rose.

Données publiées avec l’autorisation du Globe and Mail.

 

Neil Blair

Investissement, croissance et financement dans le marché actuel

Neil Blair
Associé, KPMG Entreprise, Toronto



Tim Prince

Tim Prince
Directeur principal, KPMG Entreprise, Toronto


Malgré les récentes perturbations économiques, le marché canadien des transactions se porte bien et, selon les négociateurs, le niveau d’activité devrait se maintenir. En dépit des fluctuations des marchés, et des indicateurs économiques contradictoires qui font perdre la tête aux investisseurs, les facteurs fondamentaux laissent entrevoir une activité transactionnelle soutenue.

Sur le plan des acquisitions, les négociateurs ont remarqué un certain nombre de signes encourageants. Malgré la constante évolution du contexte économique, au pays comme à l’étranger, les sociétés affichent un bilan nettement plus rassurant qu’il y a quelques années, car beaucoup d’entre elles disposent de liquidités importantes. De plus, le marché du crédit connaît un regain d’efficience. En effet, le secteur bancaire a réglé son problème de liquidité et les prêteurs moins traditionnels sont plus disposés à offrir des produits novateurs comme les obligations à rendement élevé. Les investisseurs sont également de retour et ils sont nombreux à vouloir distribuer des capitaux pendant qu’ils en ont.

Même son de cloche du côté des ventes, où les signes positifs quant aux activités de fusion et d’acquisition sont nombreux. Les sociétés cherchent dorénavant à croître, ce qui les amène à concentrer leurs efforts sur leurs activités principales et à mobiliser des capitaux en vue d’acquisitions. Les négociateurs s’attendent à ce qu’un certain nombre de sociétés se départissent d’actifs et d’unités administratives liés à des activités annexes. Les sociétés de placements privés se sentent également pressées de réaliser leurs investissements et de rembourser le capital à leurs commanditaires, en particulier celles qui souhaitent amasser de nouveaux fonds dans les 18 prochains mois. Par ailleurs, on note une accélération d’un mouvement fort attendu : la hausse du nombre de transactions générées par les « baby-boomers », qui entendent l’appel de la retraite et cherchent à vendre leur entreprise, maintenant qu’il est de nouveau possible de réaliser des bénéfices.

Ces signes sont observés partout en Amérique du Nord mais, en raison de sa solide performance économique, le Canada est en meilleure posture que bien d’autres pays. En fait, beaucoup d’analystes croient que le moment est idéal pour toute entreprise canadienne voulant effectuer une transaction.

Du point de vue des vendeurs, les acheteurs canadiens ont, en général, mieux traversé la crise et cherchent maintenant à consolider leur part de marché. D’ailleurs, le Canada attire beaucoup plus d’entreprises étrangères. Si les projecteurs sont actuellement braqués sur les mégatransactions dans le secteur primaire, d’autres secteurs connaissent, ou pourraient connaître, une activité intense. Or, une bonne part de cette activité vient d’entreprises qui perçoivent le Canada comme une économie stable mais florissante, et qui croient qu’en y faisant l’acquisition d’une affaire rentable, elles pourront réaliser deux ambitions : l’expansion géographique et l’acquisition d’un savoir-faire de calibre international. Cela dit, les transactions ne se font pas qu’entre entreprises. Les sociétés de capital-investissement américaines sont particulièrement actives de ce côté-ci de la frontière. Avec l’incertitude économique qui règne aux États-Unis, elles sont nombreuses à chercher des entreprises à acheter au Canada.

Les sociétés fermées et les investisseurs privés canadiens sont aussi en meilleure position que leurs concurrents internationaux pour prendre de l’expansion grâce à des acquisitions. De plus, la force du dollar canadien leur permet de faire des acquisitions outre-frontières à prix plus avantageux. Toutes ces raisons font en sorte que le marché intérieur offre des débouchés aussi prometteurs que le marché international.

Les signes d’activité sont indéniables. Mais, pour réaliser de la valeur, il faut du temps et beaucoup de doigté. Les capitaux sont là, la volonté d’investir aussi, mais le souvenir des dernières années est encore douloureux. Les investisseurs se montrent prudents, et seules les entreprises exceptionnelles et celles qui connaissent une forte croissance jouissent d’une bonne cote. Cela dit, si l’objectif visé est de créer de la valeur, c’est probablement le moment ou jamais, autant pour le vendeur qui sait se préparer et planifier les moindres détails, que pour l’acheteur qui fait un contrôle diligent et planifie l’intégration.

 

Serena Lefort

Vous êtes prêt à vendre votre entreprise? Soyez prévoyant afin de réduire votre charge fiscale

Serena Lefort
Associée, KPMG Entreprise – Toronto


Tôt ou tard, la plupart des entrepreneurs songent à vendre leur entreprise, que ce soit parce qu’ils sont prêts à prendre leur retraite ou tout simplement parce qu’ils veulent relever de nouveaux défis. Si vous songez à vendre votre entreprise, quelle que soit la raison, vous aurez intérêt à tenir compte des répercussions fiscales au moment de négocier la vente de votre entreprise avec l’acheteur. Une planification rigoureuse peut augmenter de façon considérable la portion du produit de la vente que vous pourrez empocher une fois que vous aurez payé les impôts.

Lorsque vous procédez à la vente de votre entreprise constituée en société, il y a, en général, deux types d’approche que vous pouvez adopter : vous pouvez vendre les actions que vous détenez dans votre société ou cette dernière peut vendre les actifs de l’entreprise.

Si vous vendez vos actions
Si vous vendez les actions que vous détenez dans la société, la différence entre le coût de vos actions et la somme que vous recevrez sera généralement considérée comme étant un gain en capital aux fins fiscales. Si le taux d’imposition marginal le plus élevé s’appliquait (dans le cas d’un revenu qui se trouve dans la tranche d’imposition fédérale la plus élevée), vous devriez généralement payer, selon votre province, entre environ 20 et 24 % d’impôts sur un gain en capital.

Chaque particulier a droit à une exonération cumulative des gains en capital d’au plus 750 000 $ sur les actions admissibles de petite entreprise. En général, vos actions sont admissibles si au moins 90 % des actifs servent à l’exploitation active d’une entreprise au Canada et si plus de 50 % des actifs ont été utilisés à cette fin dans les deux dernières années. Si votre conjoint détient également des actions dans la société, vous pouvez effectivement doubler l’exonération à laquelle vous avez droit. En outre, si vos enfants détiennent également des actions, soit directement, soit par l’entremise d’une fiducie familiale, le nombre d’exonérations dont vous pouvez vous prévaloir peut augmenter.

Si la société vend ses actifs
Si votre société vend ses actifs, elle sera assujettie à l’impôt des sociétés sur le revenu imposable qui pourrait provenir de la vente. Le revenu imposable comprend la récupération de la déduction pour amortissement sur la vente d’actifs amortissables, les gains en capital sur d’autres immobilisations et les gains sur la vente de l’achalandage. Une fois les impôts payés, la société distribue le produit après impôt aux actionnaires sous forme de dividendes imposables. Vous pourriez également recevoir des montants pour lesquels vous n’aurez pas à payer d’impôts, comme les dividendes en capital (la portion non imposable des gains en capital de la société ou les gains sur la vente de l’achalandage) et le remboursement de tout prêt que vous avez consenti à la société à titre d’actionnaire.

Le taux d’imposition global qui s’appliquera à la vente des actifs de votre société et la distribution des fonds sont tributaires, en réalité, d’un certain nombre de facteurs à savoir, par exemple, si les distributions peuvent bénéficier du taux préférentiel du crédit d’impôt pour dividendes déterminés, si votre société a des pertes fiscales et le type de gains dans la société.

Pourvu que vous n’ayez pas besoin du produit de la vente immédiatement, vous pouvez obtenir un report d’impôt considérable par le truchement d’une vente d’actifs, étant donné que les taux d’imposition sur le revenu des sociétés sont généralement moins élevés que les taux d’imposition des particuliers.

Pour l’acheteur, l’achat d’actifs (comme l’achalandage) donne lieu généralement à des déductions d’impôt ultérieures qui diminueront sa charge fiscale future, ce qui n’est pas le cas si l’acheteur achète vos actions. Selon le portefeuille d’actifs de votre société, la vente d’actifs pourrait s’avérer avantageuse à la fois pour votre société et pour l’acheteur.

Après la vente des actifs, vous pourriez décider de liquider la société ou bien de réinvestir dans une autre entreprise ou dans des placements de portefeuille.

Ce ne sont là que quelques-uns des éléments dont vous devrez tenir compte. Vu que la vente d’une entreprise entraîne des conséquences fiscales complexes, la consultation d’experts peut vous aider à vous assurer que toutes les répercussions fiscales sont examinées minutieusement. Une planification judicieuse peut vous aider à réduire les impôts que vous aurez à payer, vous permettant ainsi d’économiser plus d’argent pour vous lancer dans une autre grande aventure.


Le bulletin Conseiller d’affaires est publié par KPMG EntrepriseMC à l’intention des propriétaires et des dirigeants de sociétés fermées canadiennes, auxquelles KPMG Entreprise se consacre exclusivement. Pour en savoir plus sur les services qu’offre KPMG Entreprise à ces sociétés, consultez le site kpmg.ca/entreprise.




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