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Conseiller d’affaires

Portrait-robot du fraudeur

James McAuley
Premier vice-président, Juricomptabilité KPMG, Toronto

James McAuley

La fraude mine les entreprises depuis que les gens ont commencé à faire du commerce une activité lucrative. Comme l’a dit l’éminent avocat et juge Sir Edward Coke : « Il y a plus de fraudes et d’escroqueries aujourd’hui qu’auparavant. » Notons que Sir Coke est décédé en 1634…

Les petites entreprises ne sont pas à l’épreuve de la fraude du simple fait que le propriétaire intervient dans toutes les activités ou presque. Bien que cette omniprésence contribue à réduire les risques de fraude, les sociétés fermées manquent souvent de contrôles – comme la séparation des tâches – qui sont essentiels à la prévention de la fraude.

Fait intéressant, ce sont les fraudes massives qui tendent à défrayer la chronique, alors que, pour les entreprises, le véritable fléau réside dans les petits larcins commis à répétition. Qu’il s’agisse de faux chèques, de versements à des fournisseurs fictifs, de la falsification des fiches de paie ou de toute autre machination, l’impact n’est pas que purement financier. Les effets de la fraude sur les entreprises qui en sont victimes sont nombreux. Elle suscite la méfiance à l’égard des employés, ternit la réputation de l’entreprise et distrait les dirigeants de leurs occupations : l’exploitation et la prospérité de l’entreprise.

Il y a bien des façons de réduire les risques de fraude. Pensons à l’évaluation et à la réduction des risques apparents, à l’analyse des lacunes dans les contrôles et à l’adoption de mesures correctives, ainsi qu’à la mise en place de stratégies appropriées de prévention, de détection et d’investigation. Mais avant tout, il faut connaître certains rudiments de la fraude, à commencer par le profil du fraudeur type.

Au fil des ans, Juricomptabilité KPMG a étudié cet important sujet. Récemment, nous avons publié l’édition 2011 de notre analyse des tendances en matière de fraude. Nous y abordions entre autres le profil du fraudeur type. Armées de cette information, les organisations peuvent redoubler de vigilance et mieux réagir à la fraude.

Dans ce rapport, nous examinions également les récentes enquêtes sur des fraudes menées par des cabinets membres de KPMG dans 69 pays, dont le Canada. Dans la plupart des cas, il s’agissait de fraudes à petite échelle qui n’ont pas été rendues publiques. Selon notre étude, le fraudeur type serait un homme âgé de 36 à 45 ans qui :

  • fraude son propre employeur;
  • travaille au sein de la fonction Finances ou occupe un rôle lié aux finances;
  • est au service de l’entreprise depuis plus de 10 ans;
  • a un complice.

Comme on pouvait s’y attendre, l’appât du gain est la principale motivation, suivie des pressions exercées par des objectifs impossibles à atteindre en matière de bénéfices et de budgets. Mais ce que le rapport met surtout en lumière, c’est que les structures de contrôle facilitent en quelque sorte l’accomplissement d’actes de fraude.

En fin de compte, pour lutter contre la fraude, il faut mettre en place des mesures de contrôle. Voici trois principes directeurs :

  1. C’est à la direction de donner le ton. Les hauts dirigeants de l’entreprise doivent prêcher par l’exemple en adoptant une certaine conduite et en se prononçant sur le genre de comportement qu’ils jugent inacceptable. C’est pourquoi on recommande de rédiger un code de déontologie qui établit clairement les attentes et auquel adhèrent officiellement tous les employés, et de renouveler cette adhésion de préférence tous les ans. Le ton sera ainsi donné et respecté.
  2. Il faut connaître son équipe. Les personnes susceptibles d’abuser de la confiance des dirigeants et de profiter de la moindre occasion pour s’adonner à des activités illicites pour s’enrichir aux dépens de l’entreprise doivent à tout prix être tenues à l’écart. Pour ce faire, il est important de vérifier les antécédents des nouvelles recrues.
  3. Il faut offrir un moyen de faire connaître tout objet de préoccupation. Trop souvent, on apprend une fois la fraude découverte que des employés soupçonnaient quelque chose, mais n’osaient parler, de peur des représailles. D’où l’importance de doter son entreprise d’un mécanisme permettant de signaler des méfaits sous le couvert de l’anonymat et en toute confidentialité.

Outre ces grands principes, il importe d’instaurer des contrôles de base. La séparation des tâches, la supervision par la direction et l’établissement de politiques, procédures et processus bien structurés contribueront largement à réduire les risques de fraude, de malversation et d’erreur.


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Pour en savoir plus sur l’aide que KPMG Entreprise peut offrir aux sociétés fermées, visitez le site kpmg.ca/entreprise.

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