Conseiller d’affaires Les impératifs et les risques à l’échelle mondiale Bruce Willis
Les sociétés fermées de partout dans le monde considèrent de plus en plus que l’expansion à l’échelle mondiale doit être au cœur de leur stratégie d’entreprise. Cette expansion peut être stimulée par la possibilité de tirer profit de la croissance des marchés émergents, par des occasions d’affaires accrues dans les marchés à forte croissance et (ou) par la nécessité d’établir des établissements à l’échelle internationale pour répondre à la demande et aux attentes des clients. Dans le contexte canadien, cette expansion sous-tendra la plupart du temps l’exercice ou l’expansion d’activités aux États-Unis. Toutefois, de plus en plus, les sociétés fermées canadiennes tentent de dénicher davantage d’occasions à l’étranger, que ce soit dans des marchés développés comme l’Europe ou l’Australie, ou dans des marchés émergents clés, comme l’Asie ou l’Amérique du Sud. Pour bien comprendre la tendance croissante des sociétés fermées canadiennes à prendre de l’expansion dans le monde, KPMG Entreprise mène annuellement auprès d’un vaste groupe de ces sociétés des sondages sur leurs activités à l’échelle mondiale. Nos recherches ont permis de dégager un certain nombre de constatations intéressantes :
L’expansion à l’échelle mondiale fournit des occasions intéressantes, mais comporte des risques L’expansion à l’échelle mondiale peut réellement porter fruit. Par contre, il est important que les cadres des sociétés fermées soient conscients et se souviennent qu’il existe une vaste gamme de risques qui découlent tout naturellement de l’expansion à l’échelle mondiale. Comme en témoignent les résultats du sondage de KPMG Entreprise dont il est question ci-dessus, l’expansion à l’échelle mondiale peut revêtir diverses formes. Les occasions relatives à chaque approche en matière d’expansion mondiale varieront, tout comme les enjeux et les risques y étant associés. Toutefois, les cadres des sociétés fermées devraient toujours tenir compte de certains risques lorsqu’ils évaluent un plan d’éventuelle expansion à l’échelle mondiale :
Il est possible de démontrer le degré de complexité potentielle des risques liés à l’expansion à l’échelle mondiale au moyen d’un exemple « simple ». Société A a choisi de conclure un partenariat avec une entreprise de distribution établie au Mexique pour distribuer ses produits dans les pays d’Amérique centrale. La liste des risques éventuels dont Société A doit tenir compte dans le cadre de l’évaluation et de la planification de son projet pourrait comprendre les suivants :
Ces risques, et, possiblement une foule d’autres risques, devront être pris en compte par les dirigeants de Société A avant la réalisation de leur projet et devront être gérés à mesure que le projet est mis en œuvre. Ainsi notre exemple « simple » met en lumière la multitude de risques qui doivent être identifiés, évalués et gérés pour assurer la réussite de tout projet d’expansion à l’échelle mondiale. Le recours à un programme de gestion du risque d’exploitation constitue un important mécanisme qui permet d’assurer que les risques associés à un projet d’expansion à l’échelle mondiale sont évalués, gérés et surveillés de façon continue. Bien qu’un solide programme de gestion du risque d’exploitation, tels ceux utilisés par des grandes sociétés du Canada et de partout dans le monde, puisse ne pas convenir à des petites ou moyennes entreprises ou à des sociétés fermées, ces dernières peuvent tout aussi bien adopter des pratiques en matière de gestion du risque d’exploitation qui leur permettront d’identifier, d’évaluer, de gérer et de surveiller les risques liés à leur expansion à l’échelle mondiale, et de faire rapport de ces risques. La gestion du risque d’exploitation s’étend aux sociétés fermées La combinaison des risques accrus à l’échelle mondiale et de l’évolution rapide des conditions commerciales incite un plus grand nombre de sociétés fermées à se tourner vers la gestion du risque d’exploitation. Bien que leurs besoins soient différents de ceux des grandes sociétés, les sociétés fermées peuvent tout de même en tirer des avantages significatifs, principalement en raison de l’évolution des pratiques en matière de gestion du risque d’exploitation, qui sont devenues beaucoup plus flexibles, et applicables à tous les types d’entreprises. Compte tenu de leur taille, de leurs activités, de leur complexité structurelle ou des attentes de leurs parties prenantes, il est possible que certaines sociétés fermées n’en soient pas encore au point de devoir recourir à tous les aspects d’un solide programme de gestion du risque d’exploitation. Cependant, de nombreuses sociétés fermées, qui font face à la complexité croissante de leurs activités commerciales, ont mis en œuvre avec succès des pratiques en matière de gestion du risque d’exploitation afin de gérer cette complexité, y compris les principaux risques liés à la mondialisation. Trop souvent, les sociétés mettent de l’avant des projets en se concentrant seulement sur les bons côtés, ou parce qu’elles sentent qu’elles n’ont pas le choix si elles veulent demeurer à la hauteur de la concurrence. Un programme de gestion du risque d’exploitation peut inciter les sociétés fermées à faire le point et à se pencher sur ce qui pourrait mal tourner et les empêcher d’atteindre les objectifs qu’elles se sont fixés dans le cadre de leurs projets. Adaptation de la gestion du risque d’exploitation Outre le fait d’aider à la prise en charge des risques, la gestion du risque d’exploitation peut favoriser la sensibilisation à l’égard du risque, la concertation pour ce qui est des priorités, et la collaboration à l’égard du traitement des questions. Pour créer cet environnement, les grandes sociétés ont de plus en plus recours à un comité de gestion des risques ou à un conseil de gestion des risques. Sans nécessairement former de façon officielle un comité de gestion des risques, les sociétés fermées pourraient adopter une approche semblable, et mettre sur pied une équipe de gestion collaborative sensible aux risques qui se concerte au sujet des priorités. Par exemple, simplement en incluant un point permanent à l’ordre du jour des réunions mensuelles ou trimestrielles des subordonnés directs du chef de la direction, ceux-ci pourraient discuter des 10 à 15 principaux risques et enjeux auxquels la société fait face dans le cadre de l’élaboration de sa stratégie de mondialisation. Les sujets pourraient comprendre les suivants :
En mettant l’accent sur les 10 à 15 principaux risques, la direction peut créer un processus continu de gestion et d’évaluation des risques qui ne constitue pas un fardeau administratif et qui permet tout de même de générer des avantages significatifs. Aller de l’avant On s’attend à ce que les sociétés fermées continuent d’aller de l’avant en matière de mondialisation, mais les récentes conditions de marché et les performances antérieures de l’entreprise quant à l’atteinte de ses objectifs en matière d’expansion à l’échelle mondiale sont susceptibles de donner lieu à des attentes incertaines. Les sociétés fermées qui mettent à profit les techniques de gestion du risque d’exploitation à des fins d’identification des risques et des questions clés en vue de créer une culture de sensibilisation aux risques seront mieux placées pour réussir. Quelles que soient leur taille et leur structure de propriété, il est fort probable que les sociétés qui adopteront une approche proactive et stratégique face aux risques se démarquent de leurs concurrents. Le bulletin Conseiller d’affaires est publié par KPMG EntrepriseMC à l’intention des propriétaires et des dirigeants de sociétés fermées canadiennes, auxquelles KPMG Entreprise se consacre exclusivement. Pour en savoir plus sur les services qu’offre KPMG Entreprise à ces sociétés, consultez le site www.kpmg.ca/entreprise. |
||||
Suivez KPMG sur Twitter | M'abonner | Me désabonner | Mettre mon profil à jour | Énoncé en matière de confidentialité (Canada) | Version en ligne des principes directeurs de KPMG en matière de protection des renseignements personnels | Avis de non-responsabilité © 2011 KPMG s.r.l./S.E.N.C.R.L.,société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), entité suisse. Tous droits réservés. |